Dans le travail de Zoé de Soumagnat, ces deux plans - celui de la socialité et celui de l'intimité, de la légèreté et de la texture, de l'arrière-plan et de la figure - se mêlent l'un à l'autre pour figurer la complexité hétérogène d'un désir passant, en battements continus, de l'image à la sculpture, du rêve à la réalité. Ici, l'abstraction géométrique glisse, menaçante, vers la figuration : des textures légères (frottées, brossées, transparentes) pénètrent des noirs puissants et, sur les toiles, flottent en paravents des images incrustées, souvenirs d'art et de peinture. Les références aux traits comiques de la bande dessinée, aux lignes urbaines des néons, à la planitude de motifs textiles ou à des archétypes féminins deviennet quant à eux les supports d'une gravité, d'une angoisse et d'une ironie noire. "Esther Girard, 2015"
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