«Et si, à la place des massues, nous prenions nos bras comme objets de jonglage ?», se sont dit les six circassiens de la Compagnie Nicador de Elia.
Dans un bal où la manipulation des corps devient leur langage, l’engagement physique est total et la vie jaillit. Les objets ont disparu et laissent place aux bras, aux poings, aux têtes et aux jambes.
Jongler avec les corps questionne l’intimité et l’utilité. En transformant des parties du corps en objets de jonglage, leur utilité change vers d’autres chemins d’expression. Il s’agit d’aborder la violence avec douceur, gagner la gravité par la poésie, dans une quête du toucher sensible. Dans un espace multicolore, avec un son influencé par l’esthétique des concerts d’aujourd’hui, on se retrouve dans un bal rock, pop, psychédélique. Les interprètes se mettent dans la peau d’icônes, qui vivent dans leur utopie colorée : Mondrian, Yayoi Kusama, Lady Gaga, Christian Dior, Pink Floyd et Coltrane. Ici il s’agit de rendre les corps et les échanges réels, sans retouches ni écrans afin d’arriver à El Dorado, qui n’est autre que l’autre. Une pièce inventive, captivante et décapante !
Avec La Verrerie d’Alès, Pôle National Cirque Occitanie dans le cadre du festival Temps de Cirques. Spectacle accueilli dans le cadre du FONDOC
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