Mon témoignage photographique sur les femmes Amazighes a commencé en novembre 2019 lors des grandes manifestations pacifistes Hirak en Algérie, plus précisément en Grande Kabylie à Aïn El Hamman.
Ces femmes ont bravé l'interdiction, elles ont eu le courage de manifester dans la rue, tous les vendredis malgré la répression.
Leur force et leur détermination m'ont convaincue de leur apporter mon regard photographique, avec bienveillance et respect, pour préserver la mémoire collective de la société amazighes dont elles sont le pilier depuis la nuit des temps.
Elles ont toutes un destin commun, celui de pérenniser l'existence de leur clan, de leur tribu.
J'ai réfléchi, cherché, pris le temps de la rencontre, expliqué mon projet, comprenant dans cette lente progression qu'il ne serait sans doute pas facile à réaliser.
J'ai essuyé beaucoup de refus et ce fut bien légitime.
Et puis un jour, je suis arrivée dans le Haut Atlas berbère marocain, dans le village d'Aït Sukhmanes ou coule la rivière Assif Méloul
et Fatma m'a ouvert sa porte... son cœur.
Aujourd'hui, après plusieurs séjours dans ce village, de ce projet photographique est née une grande histoire avec ces femmes berbères;
Elles vivent, au fil des saisons, en parfaite osmose avec la nature.
Nous avons créé ensemble des liens privilégiés, partagé d'intenses moments de complicité en dépit parfois d'incompréhensions mutuelles tellement normales.
Toutes ces images n'auraient jamais existé sans l'aide précieuse de Fadma, Aïcha, Khadidja, Najet, Rabah et bien d'autres. Ce projet est devenu le leur.
Véronique Abour
En partenariat avec le _cinéma le Méjan_, place Nina Berberova à Arles, AZAR, film de Malik Bourkache sera présenté le 19 juillet à 18h30 en présence du co- auteur.
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