Il est désormais possible, à partir de minuscules fragments osseux d’individus décédés il y a des dizaines de milliers d’années, de récupérer des molécules d’ADN encore préservées et de lire l’information génétique qu’elles portent. Que peut nous apprendre ce message génétique sur l’origine, l’évolution, la santé ou même le mode de vie de nos ancêtres ? Derrière leurs masques chirurgicaux, dans leurs laboratoires ultra-propres et armés de leurs technologies de pointe, les paléogénomiciens ne sont peut-être que des archéologues comme les autres, recherchant de nouveaux indices pour reconstruire quelques bribes de notre passé. A partir de quelques exemples issus des travaux menés au sein de son laboratoire toulousain, Andaine Seguin-Orlando présentera comment on peut décoder l’ADN ancien et dans quelle mesure ces vestiges moléculaires, lorsqu’ils sont combinés aux autres approches, nous renseignent sur notre (pré)histoire. Le Conseil européen de la recherche (ERC) vient de décerner une bourse Starting grant à Andaine Seguin-Orlando, maîtresse de conférences à l’université Toulouse III - Paul Sabatier et au Centre d’anthropobiologie et de génomique de Toulouse (CAGT, CNRS/UT3), pour son projet anthropYXX. Ce prestigieux financement de près de 1,5 millions d’euros sur 5 ans lui permettra d’appliquer les techniques de paléogénomique aux problématiques d’archéologie du genre, afin de mieux comprendre l’émergence des inégalités entre femmes et hommes durant la préhistoire. (Communiqué de presse Université Toulouse III - Paul Sabatier) Programme complet des Estivales de la Malepère
Source : Open Agenda
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