Spectacle de danseurs caribéens sous les plafonds peints de la Maison Richelieu - Maison dite de Richelieu (actuelle maison de la musique et de la danse)

Cette maison, baptisée dans les Chroniques du XVIIIe siècle, "Maison des oubliettes", aurait été construite grâce aux deniers du Cardinal de Richelieu, lequel s'en serait servi pour de "basses œuvres". C'est lors des travaux d’installation du conservatoire dans cette maison que des sondages furent effectués au travers des faux plafonds et qu'il fut découvert, dans deux pièces de l’étage noble, deux plafonds peints « à la française », c’est à dire comprenant le système de poutre faîtière, de solives et d’entrevous en bois ou en plâtre, différents des plafonds « à l’italienne » avec voussures.

Cette découverte exceptionnelle dans les environs de Paris a entraîné le classement des solives, mais aussi de la toiture et des façades.

L’ensemble est totalement peint, selon une mode décorative qui prend ses sources au milieu du XVIe siècle et dont l’apogée se situe dans le premier tiers du XVIIe siècle. Le coffrage de ces décors pendant les travaux de gros œuvre puis une restauration de cet ensemble, respectueuse de l’état lacunaire de certaines zones mais permettant de redonner une cohérence de lecture, offrent désormais au visiteur le loisir de contempler le travail des différentes mains qui ont élaboré ce décor : cartouches en forme de cuirs enroulés, dérivation directe de l’École de Fontainebleau, masques et amours en grisailles, paysages de facture nordique, bouquets de fleurs au naturel, frises au pochoir plus simplement exécutées mais qui structurent l’espace.