Pour Sylvie Beajard et Marie Patou de la Cie Totem, C’est « La gare Saint-Lazare » de Claude Monet qui les a mises sur les rails.Le tableau est arrivé au musée Gassendi de Digne, depuis le musée d’Orsay, en avril 2025. Il n’était pas tout seul, avec lui, un autre tableau, d’Orsay également : « une journée de décembre » par Albert Edelfelt, peintre finlandais. Ils ont tous les deux pris place dans l’exposition « Raconter le climat », dans la salle des paysages. Plusieurs éléments les ont touchées :
-Le portrait de cette énorme gare parisienne, aujourd’hui toujours en grande activité, en regard de la gare de Digne, à l’abandon, en friche.
- Ce retour au train que beaucoup voudraient, surtout pour des raisons écologiques, alors que la végétation reprend ses droits entre les rails et sur les quais.
- Cette idée de peindre « sur le motif » alors que le motif est menacé, (la première réserve naturelle mondiale fut la forêt de Fontainebleau, grâce aux peintres qui voyaient leur motif disparaître).
- Le fait que 2024 fut, à Digne, la première année sans aucune chute de neige.
Nous avons décidé de nous lancer dans une création d’écriture théâtrale, en récupérant les voix diverses d’aujourd’hui qui sont les seules à pouvoir témoigner du présent.
Lors de cette résidence, la Compagnie Totem croisera avec un public d’enfants du Centre aéré La Sympathie à Digne les bains, des ateliers d’écriture et mise en corps théâtrale pour traverser cette idée de motifs en friche .
Ils iront sur place, au musée Pierre Gassendi pour écrire sur les tableaux et aussi à la gare de Digne, aujourd’hui en friche. « Où suis je dans le tableau ? Qui suis je ? » Faire partie du paysage, être un élément du paysage, en le décrivant, le faisant parler, je fais vivre ce paysage.
Toutes ces cueillettes seront ramenées au centre aéré afin de voir quelle forme théâtrale leurs donner pour une restitution devant leurs camarades encadré de leurs animateurs. Tout se fera à pied parce qu’à Digne tout est proche.
L’approche sera une approche poétique. Et si l’enfant a envie de partir dans un récit fictionnel, une histoire à raconter, nous suivrons ce chemin.Il s’agira de travailler le plus possible avec le même groupe du même âge soit des 8 /12 ans et pour les plus petits, Marie Patou, conteuse, nourrira cet imaginaire et cette réflexion autour des motifs en friche, par des contes racontés.
Source : Open Agenda
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