Le dernier Trio de Joseph Haydn, conclu par un final « In the German style » aux accents de Ländler d'une vitalité exubérante, semble célébrer les noces de l’inspiration populaire et de la tradition savante. Un siècle plus tard, dans un Empire fragilisé par les aspirations nationalistes des minorités, le tchèque Antonin Dvorák parvient, dans son Trio n°3, à fondre son inépuisable invention mélodique, au charme slave irrésistible, dans un moule formel d'une grande force narrative, dont il a trouvé le modèle chez Brahms.
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