La musique de Fela a traversé le monde, mais c’est l’engagement du musicien qui inspire ici Serge Aimé Coulibaly. Un spectacle de danse où la musique a toute sa place !
La dernière création du danseur chorégraphe belgo-burkinabé est un projet partant des énergies et des musiques de Fela Kuti.
Serge Aimé Coulibaly est un chorégraphe engagé ; c’est donc naturellement que son parcours artistique a croisé régulièrement celui de Fela Kuti. Selon lui, le dieu de l’afro-beat est un condensé de ce que doit être un artiste dans le contexte africain actuel. La modernité de l’œuvre du musicien est évidente, elle donne le point de départ pour un questionnement plus vaste : « quelle est la place de l’artiste dans la société ? ». Kalakuta Republik fut un état indépendant fondé par Fela Kuti le porte-parole des sans voix dans la banlieue de Lagos. Il sera totalement saccagé et incendié par l’armée nigériane en 1977. Dans ce spectacle l’artiste pose des questions, mais ne donne pas de réponse. Pourquoi le peuple est-il à la recherche de leaders charismatiques ? Quelles sont les libertés à trouver à l’intérieur d’un mouvement ? Il livre sans cliché, un morceau d’Afrique dans la mondialisation. Serge Aimé Coulibaly est désormais un chorégraphe majeur de la danse contemporaine ; il a été révélé par Alain Platel et Sidi Larbi Cherkaoui. En 2002, il a fondé le Faso Danse Théâtre pour construire des ponts entre l’Europe et l’Afrique. De la violence au déchirement en passant par l’urgence et la fragilité, la danse de Serge Aimé Coulibaly emporte tout. La pièce, présentée à Avignon à l’été 2017, est dotée d’une énergie communicative : sur la musique de Fela les danseurs génèrent une force immense, sensuelle, et des mouvements très expressifs qui envoûtent !
L’envie d’Anne : Parce qu’on révolte ce que l’on sème…
0 Commentaire Soyez le premier à réagir