Lancement des cafés-philo au Polder animés par Luigi Tarantino, professeur de philosophie.
Et pour cette première venez discuter avec nous autour du thème suivant:
La politique doit-elle rendre des comptes à la justice ?
La célèbre distinction des pouvoirs – exécutif, législatif et judiciaire – demeure un élément clé de la vision moderne de l’État démocratique. C’est qu’on voit là une condition nécessaire de l’indépendance et de la limitation réciproque de chaque organe de gouvernement. Cette séparation des sphères n’a pourtant rien de paisible. Depuis la Révolution française au moins, la Politique n’a de cesse de se méfier de la Justice, en lui reprochant son ingérence dans le domaine de l’expression de la volonté populaire, dont elle seule serait dépositaire. Dans la mesure cependant où elle vise le bien commun, la Politique ne saurait se légitimer sans la référence constante à un idéal de justice. Affranchie de la Justice, la Politique risquerait de se réduire à l’exercice d’un pouvoir nu de contrainte. Est-ce à dire que, pour éviter l’arbitraire, la Politique n’a d’autre choix que de se se soumettre à la Justice ?
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