Le corps humain n’est considéré comme une véritable ressource pour la recherche qu’à partir du milieu du XXe siècle, avec l’essor de la biomédecine. En France, ce processus advient après la loi Huriet du décembre 1988 qui a enfin levé l’interdiction de recherche sur le corps humain sans bénéfice direct pour le sujet participant. C’est dans ce contexte que se sont alors constituées des biobanques. La naissance du biobanking coïncide donc avec la transformation du corps en ressource biologique. Si le corps est censé demeurer par principe indisponible, la loi prévoit pourtant plusieurs dérogations. Cette aliénation des parties du corps génère alors une séparation entre la personne et des biens issus de son corps, dont le statut reste à définir : biens privés, publics ou communs ?
Source : Open Agenda
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