Peau de Phoque est un diptyque composé de deux volets, deux œuvres : Portraits Détaillés de Lucien Fradin et Je suis une Sirène d’Aurore Magnier. Dès le début de la création de ces deux formes, les deux artistes de La Ponctuelle ont désiré et imaginé une manière d'œuvrer ensemble.
Les deux volets de Peau de Phoque se jouent dans le même espace : un écran en fond de scène, un système de diffusion de son et un plan de feu commun composé de projecteurs LED qui permettent de jouer de la couleur sans intervention technique entre chaque présentation.
De ce travail en parallèle, des thématiques et préoccupations communes sont nées. Les deux œuvres se basent d’abord sur un travail d’enquête, cher aux deux artistes, qui permettent de convoquer des récits autobiographiques, des matériaux documentaires et des paroles intimes qui ont nourri le propos. Ainsi, chacun des deux volets déploient pendant une heure un ensemble de voix ou de récits qui vulgarisent des pensées théoriques, des préoccupations politiques. Cette démarche vise à s’adresser à tous les publics, quel que soit le référentiel de base de celui-ci, et ce grâce à la mise en avant de vécus plutôt que de concepts.
Chacune des deux œuvres vient aborder les communautés, celles d’où l’on vient, celles vers lesquelles on tend, celles qui nous permettent de nous développer, de nous sentir entouré.e.s. En partant de figures-types, telle la sirène ou les icônes gays, ces récits ouvrent en fait un champ des possibles dans lesquels chacun.e peut se projeter. Ils montrent aussi la possibilité d’expérimenter collectivement de nouvelles grilles de lecture, d’autres prismes empiriques qui peuvent s’avérer émancipateurs. L’enjeu en effet est bien celui de la quête d’un « mieux ». Quand certaines œuvres posent parfois des problèmes sans y chercher de solution, Aurore Magnier et Lucien Fradin cherchent à trouver des « débuts de solutions » qu’ils mettent ensuite en partage avec le public.
0 Commentaire Soyez le premier à réagir