En 1908, Gustav Mahler est au plus mal : sa fille vient de mourir, sa santé se détériore, rivalités politiques et antisémitisme l’ont forcé à démissionner de son poste à l’Opéra de Vienne…
Dans cette profonde détresse, l’illumination va lui venir d’Asie, avec des poèmes de la dynastie Tang adaptés en allemand par Hans Bethge sous le titre La Flûte chinoise.
Tour à tour enivrés ou contemplatifs, ils offrent à Mahler de nouvelles façons de dire la mélancolie, de nouvelles images d’errance, comme celle du poète Li Bai, clochard céleste qui mourut, dit-on, en voulant cueillir dans l’eau un reflet de lune… Œuvre testamentaire, Le Chant de la Terre opère la fusion entre lieder et symphonie.
Devenue un classique, cette « symphonie de chant » sera présentée par Le Balcon dans sa version pour orchestre de chambre, transcription laissée inachevée en 1920 par Schönberg et achevée en 1983 par le musicologue Rainer Riehn.
Dans cette aventure sonore, l’ensemble enrôlera des forces lyriques considérables : un ténor qui continue de monter très haut – Kevin Amiel – et Stéphane Degout, l’un des plus grands barytons actuels.
Gustav Mahler (1860-1911) Le chant de la Terre transcription d’Arnold Schönberg (1874-1951)
Kevin Amiel ténor Stéphane Degout baryton Le Balcon ensemble en résidence à l’Opéra de Lille Maxime Pascal direction
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