[M&A] Capatosta : Berne/Belisle-Chi/Rainey | Leigh/Manac’h/Lenglet/Orins - La Malterie

Capatosta
Tim Berne, Gregg Belisle-Chi & Tom Rainey - USA
Trois maîtres de l’improvisation dans un trio aussi tendu qu’électrique
Le saxophoniste américain Tim Berne, figure majeure de la scène jazz avant-garde depuis les années 1980, revient avec une nouvelle formation au son ciselé et mordant : Capatosta, un trio qui rassemble deux complices de haut vol – Gregg Belisle-Chi à la guitare et Tom Rainey à la batterie. Trois personnalités, trois voix puissantes, réunies pour une musique en constante transformation.
Le guitariste Gregg Belisle-Chi, récemment révélé par son interprétation acoustique d’une pièce de Berne sur Instagram, a depuis conquis une place de choix dans l’univers du saxophoniste. À l’électrique, son jeu dense, orchestré, presque symphonique, déborde d’une énergie progressive, rappelant autant le rock que la musique contemporaine. Une intensité parfaite pour répondre à la force brute et au lyrisme anguleux de Berne.
Avec Capatosta, les compositions de Berne prennent un tour plus direct, moins abstrait, sans rien céder à la complexité ni à l’imprévisibilité. Ce trio joue avec les formes : des morceaux entendus en studio sont rejoués en concert, réinventés à chaque fois. Tempos, dynamiques, articulations — tout est en jeu, chaque version devient un nouveau terrain d’exploration. L’improvisation devient une manière de composer en temps réel.
À la batterie, Tom Rainey tisse une trame fine, explosive, essentielle. Présence discrète et déterminante, il unit les deux pôles de tension du trio. «  Un fil infini de whackity-whack  », écrit joliment un chroniqueur américain, pour saluer son art du déséquilibre contrôlé.

Geoff Leigh / Maxime Manac’h / Philippe Lenglet / Peter Orins
Un concert à la croisée des musiques improvisées, du rock expérimental et de la poésie sonore : Geoff Leigh, Maxime Manac’h, Philippe Lenglet et Peter Orins unissent leurs univers pour une performance inédite, entre énergie brute, textures électroacoustiques et écoute profonde.
Figure majeure des musiques expérimentales européennes, Geoff Leigh traverse depuis plus de cinquante ans les scènes les plus audacieuses, de Henry Cow à Faust, en passant par des collaborations avec Acid Mothers Temple. Saxophoniste et flûtiste indomptable, il mêle les sons du monde, le jazz, l’improvisation libre et les musiques électroniques avec une signature reconnaissable entre toutes.
À ses côtés, Maxime Manac’h, plasticien et musicien à l’imaginaire sonore foisonnant, développe depuis les années 90 un univers où se rencontrent post-rock, noise, art sonore et installations. Partenaire de longue date de Leigh (notamment dans le projet VI !VI !VI !), il puise dans la matière sonore une énergie toujours en mutation.
Le duo est ici rejoint par deux membres du collectif Muzzix :
Philippe Lenglet développe une œuvre à la frontière de l’oralité et de l’abstraction, où les objets, les voix et les instruments dialoguent dans une esthétique brute et poétique.
Peter Orins navigue entre jazz contemporain, minimalisme et expérimentation. Il multiplie les projets collectifs et les formes libres où l’écoute et le risque sont les moteurs de la création.
Entre les grooves cassés, les souffles électrisés, les surgissements noise et les micro-paysages sonores, ce quatuor propose une musique immédiate, libre et vivante.