Un album qui laisse affleurer une sensibilité à plusieurs détentes : instinctif, charnel, voyageur, aventureux, accueillant. « J'ai voulu un disque qui appelle au corps dans les rythmiques et qui permet pour la scène une espèce de connexion avec le mouvement. J'ai le sentiment de m'ouvrir de nouveaux horizons ».
Isabelle Boulay s'échappe de toute forme d'interprétation figée, préférant laisser onduler sa voix souveraine au gré des orchestrations et des courants. Ici, c'est la nuance, la conviction et les modulations des tonalités qui prédominent.
Il aura suffi qu'elle se confronte aux chansons de Serge Reggiani pour déclencher ses nouvelles velléités. C'était il y a trois ans. S'aventurer dans un tel répertoire, un sacré défi. Elle l'a relevé haut la main (plus de 200 000 exemplaires vendus sur le territoire hexagonal, 50 000 au Québec). Du panache, du respect, de la délicatesse, de la voltige.
Elle aura même réussi le tour de force de convaincre ceux qui affichaient une réticence initiale. « Le fait d'avoir traversé les chansons de Serge Reggiani, de les incarner sur scène, a renforcé ma fibre d'interprète. Cela m'a rapprochée de ma nature profonde, cela a intensifié des choses et simplifié d'autres. Je me sens autant diseuse que chanteuse. Je pense qu'il y a pour moi un avant et un après Reggiani ».
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