HURLULA prolonge la recherche sur la voix et la ventriloquie que Flora Détraz a déjà abordée dans Muyte Maker ou Tutuguri.
Entre hurlement et ululement HURLULA prend le cri pour ce sujet chorégraphique.
S'élevant dans sa force comme désir de submergement, le hurlement a le potentiel d'exprimer une gamme infinie d'émotions dans leur crudité et leur spontanéité.
Ces sonorités rompent le silence la nuit, font éclater les cadres convenus, distordent visage et corps.
De rage ou de plaisir, d'horreur ou de joie, d'effroi ou d'effraie, les cris sont les traces de notre animalité, de notre prime enfance ou les vestiges de rituels très anciens.
Ils jaillissent de la profondeur de notre chair, ils sont la pointe de notre intériorité et dessinent un paysage sonore chaotique.
C'est pourquoi la chorégraphe a choisi d'adjoindre un film au travail scénique.
Inspiré par l'onirisme du cinéma surréaliste, la vidéo creuse le propos de la pièce, et offre d'autres rythmes, d'autre décors et d'autre illusions, comme une projection imaginaire du réel.
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