A 18h00
Entrée libre, réservation conseillée
« Otto Freundlich, peintre célèbre, interné comme Allemand par la Troisième République, caché sous Vichy en zone sud, rattrapé, déporté en 1943 à Sobibor. Mon grand-oncle Pierre Ignace, “notable” raflé le 12 décembre 1941, interné à Compiègne, déporté à Auschwitz-Birkenau par le convoi n°1 du 27 mars 1942. Cinquante-quatre Juifs étrangers victimes de la dernière rafle en France, à Reillanne en mai 1944. Un livre triptyque pour dire les dernières années et les derniers jours de ces êtres dans la chasse à mort dont ils ont été les victimes. Histoires et géographies éclatées, vies si différentes, même fin, à l’issue d’arrachements multiples. Vies réapparues en mots d’amour, mots de supplications, derniers mots avant la séparation et la mort, objets intimes. Donner le plus de détails et de traces possible sur le parcours des bourreaux, des complices, des sauveteurs, tel Varian Fry, des amis de toujours, des écrivains comme René Char, des peintres comme Picasso, tant d’autres. Avec ma voix d’historienne des souffrances et des cultures du désastre et un “je” d’héritière de la Catastrophe qui a atteint ma famille. »
Annette Becker, historienne, travaille sur les deux guerres mondiales, en particulier les violences de masse contre les civils, leurs mémoires et leurs oublis, et s’appuie particulièrement sur les sources images. Parmi ses publications, Les Cicatrices rouges, 14-18, France et Belgique occupées (Fayard, 2010), Voir la Grande Guerre, un autre récit (Armand Colin, 2014), Messagers du désastre, Raphaël Lemkin, Jan Karski et les génocides (Fayard, 2018) et Simon Laks, musicien : pendant et après Auschwitz-Birkenau (Le Cerf, 2018).
Source : Open Agenda
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