A 18h00
Entrée libre, réservation conseillée
« Peu de temps avant le confinement, j’ai entendu parler d’une histoire rocambolesque se déroulant en Israël autour des manuscrits de Kafka. Je savais que de son vivant, il avait très peu publié, et qu’il avait laissé à son ami Max Brod ce testament impossible, lui demandant de tout détruire. J’ignorais que Max avait sauvé ces manuscrits d’une série d’autres destructions : fuyant les autodafés nazis, ils vont être glissés dans une valise pour quitter Prague et rejoindre Tel-Aviv, être cachés dans un appartement décati envahi par des chats errants, être revendus clandestinement en Allemagne. Et se retrouver au cœur d’une saga judiciaire qui durera plus de quarante ans. Un roman kafkaïen – presque trop. Mais cette histoire s’est mise à m’obséder. À l’issue du dernier procès, les manuscrits avaient tous été rassemblés à la Bibliothèque nationale de Jérusalem. J’ai attendu que les frontières rouvrent, et je suis partie. Il fallait que je suive les traces de ces sauvetages. Et que j’aille chercher Kafka. »
Les manuscrits de Kafka auraient pu être des personnages de ses livres. En partant à leur recherche, Léa Veinstein ressuscite nos premières lectures de Kafka, et révèle l’attachement unique qui nous lie à lui.
Léa Veinstein est philosophe (sa thèse de doctorat portait sur Franz Kafka) et documentariste (Arte Radio, France Culture). Elle est l’auteure d’Isaac, un récit paru chez Grasset en 2019.
En partenariat avec l’association Guillaume-Budé
Source : Open Agenda
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