À la suite du coup d'état constitutionnel du 9 thermidor (27 juillet 1794), Maximilien de Robespierre, décrété hors la loi, fut exécuté sans procès le 10 thermidor de l’an II (28 juillet 1794). Il fut amené en charrette sur la place de la Révolution (ancien nom de la place de la Concorde) en compagnie de 21 de ses partisans, dont son frère et Saint-Just pour y être guillotiné.
C'était il y a 224 ans aujourd'hui.
Robespierre avait reçu, une balle dans la mâchoire, Couthon avait eu la tête fracassée et Augustin Robespierre s’était gravement blessé en sautant par la fenêtre de l’hôtel de Ville. François Hanriot avait reçu un coup de baïonnette qui lui avait arraché l’œil de son orbite. Il fut sorti d'un égout, ensanglanté et défiguré. Deux mourants (Robespierre le jeune et Hanriot) et un infirme (Georges Couthon) furent transportés dans l’escalier de la Conciergerie ; le convoi se terminait par le cadavre de Philippe-François-Joseph Le Bas.
À 16 heures 30, les charrettes qui transportaient les condamnés sortirent de la cour du Mai et débouchèrent sur les quais. Lorsque les charrettes furent arrivées devant la maison où logeait Robespierre, elles furent arrêtées, et l'on barbouilla la façade de la maison avec du sang. À 18 heures 15 les charrettes arrivèrent place de la Révolution.
Adrien-Nicolas Gobeau, 53 ans, membre de la Commune, fut exécuté le premier. Quand ce fut le tour de Saint-Just de monter, il embrassa Georges Couthon, et, en passant devant Robespierre, il lui dit : « Adieu ». Maximilien de Robespierre fut exécuté en avant-dernier, le dernier fut Fleuriot-Lescaut. Lorsqu’un des aides du bourreau arracha brusquement les linges qui lui soutenaient sa mâchoire, Robespierre poussa un cri de douleur. Il fut placé sur la bascule et le couperet tomba. La tête de Robespierre fut montrée au peuple, sous des applaudissements.
La démocratie populaire était assassinée et la bourgeoisie s'installa durablement au pouvoir et sans doute sommes-nous toujours sous leur dictature...
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