Au travers de cette soirée menée par le philosophe, essayiste et éditeur bruxellois Laurent de Sutter, notre leitmotiv sera le suivant : cela a-t-il un sens de parler de Belgian Theory - comme on parle de French ou d’Italian Theory ?
Les rencontres de ce cycle initié en 2019 ont lieu à la faveur de la parution d’un ouvrage référent. Le but ? Démontrer que la pensée belge, loin d’être isolée, tire aussi sa spécificité de réseaux d’ententes et de complicités dont elle dispose dans le monde entier – à commencer par la France. Mais il sera aussi de bien convoquer une réflexion sur les possibles traits de démarcation d’une spécificité belge dans le domaine de la pensée, au-delà des écoles et des disciplines. Une singularité qui ne se définirait pas comme un trait national, mais comme un agencement inédit d’histoires, d’institutions, de pratiques, de rencontres et d’épreuves qui ne se confrontent sans doute qu’en Belgique.
Dans son dernier ouvrage, Habiter en oiseau (Actes Sud, 219) la philosophe des sciences Vinciane Despret s’interroge sur ce que serait un territoire du point de vue des animaux. Elle mène l’enquête auprès d’ornithologues. Plus largement, cette philosophe des sciences étudie aussi bien le «comment vivre» avec l’animal que les questions, proprement politiques à ses yeux, posées par les pratiques psychothérapeutiques avec l’homme.
Pierre-Olivier Dittmar est historien, maître de conférences à l'EHESS, membre du Groupe d'Anthropologie Historique de l'Occident Médiéval (GAHOM). Ses travaux portent sur les interfaces avec les non-humains au cours d’un long Moyen Âge, qu’il s’agisse des animaux, des invisibles, ou des artefacts.
Source : Open Agenda
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