Sur le plateau, usant de costumes et d’accessoires provenant de pièces antérieures de Lia Rodrigues, neuf interprètes - qui constituent un palpitant collectif, tissé de singularités saillantes en étroite connexion - génèrent une succession de tableaux. Infiniment vivant et fluide, d’une métamorphose à l’autre, l’ensemble se déploie avec éclat dans un espace illimité "où les lisières bougent, flottent et dansent".
En portugais, le nom commun "borda" peut se traduire par "frontière", "bordure" ou "limite" tandis que le verbe "bordar" signifie "broder" au sens propre et "imaginer" au sens figuré. À partir de cette stimulante polysémie, la chorégraphe brésilienne a tissé les fils de sa nouvelle création. Formant une trilogie avec ses deux pièces précédentes, Furia (2018) et Encantado (2021), toutes deux présentées au CENTQUATRE-PARIS, marque les 35 ans d’existence de sa compagnie, implantée au sein de la favela de Maré à Rio de Janeiro.
0 Commentaire Soyez le premier à réagir