L’orgue aux 7 000 tuyaux de la Philharmonie étend encore ses registres pour transformer la salle en instrument. La spatialisation des chœurs renforce la magie acoustique.
Emblématique de l’écriture tintinnabulante d’Arvo Pärt, son De Profundis illustre l’aura liturgique du chœur associé à l’orgue, tandis que les trois autres compositrices au programme s’en écartent ou se jouent de sa figure compassée. Dans ses Five Workouts for Organist, Noriko Baba désacralise l’orgue sans pour autant le dénaturer. Ces cinq « sessions d’entraînement » exigent même de l’organiste de devenir homme-orchestre, manipulant appeaux, coussin péteur, et autres flûtes à coulisse… Quant à Lucia Ronchetti, elle considère les choristes, leurs voix et les tubes de bois dans lesquels ils soufflent à l’occasion comme autant de tuyaux qui s’ajoutent au 7000 composant le grand orgue et lui apportent une dimension spatiale supplémentaire.
Lieu : Grande salle Pierre Boulez - Philharmonie
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