Il y a quelques centaines d’années, l’Occident commençait à irrémédiablement bousculer les cycles géologiques en entamant sa révolution industrielle, quelque part entre les côtes anglaises, les mines du Nord de la France et les plaines vierges des États-Unis, dans n territoire que Paul Magnette appelle, dans une pièce de doctrine le « croissant fossile ».
Cette idée prend racine dans le constat d’une interaction spatio-temporelle fondamentale structurant le concept d’Anthropocène, un concept proposé au cours du XXe siècle par Paul Crutzen qui désigne l’entrée de la Terre dans une nouvelle ère géologique marquée du sceau de l’action anthropique.
Après les historiens qui ont tenté de dater son début, Paul Magnette essaie, lui, de le localiser, de le situer, de le spatialiser. Cette territorialisation de l’Anthropocène met en lumière une géographie nouvelle, des dynamiques et interactions sociales marquées par la culture de l’extractivisme, une géopolitique inédite dictée par la question des ressources.
Comment définir, situer et appréhender le croissant fossile ? Quelle géopolitique de l’Anthropocène dessine-t-il ? À quel avenir est-il promis ?
Ces questions sont au cœur de la quatrième livraison de la revue GREEN, que nous aurons le plaisir de présenter le 31 octobre, de 19h30 à 20h30 à l’École normale supérieure.
Seront présents :
Les inscriptions sont d’ores et déjà disponibles.
0 Commentaire Soyez le premier à réagir