Le consentement est au cœur de la relation de soin contemporaine.
La conception anthropologique moderne, dominée par l’individualité, l’autonomie et l’égalité des individus, fait évoluer la relation soignant-soigné : le soin devient un service réglementé, contractuel et souvent marchand.
Le consentement éclairé est à la base de la relation formalisée entre le patient et le médecin ; celui-ci se donne les moyens d’obtenir ce consentement éclairé en expliquant de façon loyale, adaptée à la compréhension de son patient, les modalités et les objectifs de la procédure, ses risques, sans les minimiser ni les dramatiser, les conséquences de l’abstention du geste, les alternatives.
Dans les protocoles de recherche, les comités de protection des personnes valident leur pertinence et vérifient que les formulaires de consentement proposés aux patients sont compréhensibles et loyaux.
Mais ces dernières années ont fait émerger une idée plus exigeante du consentement qui remet en cause l’asymétrie entre médecin et patient.
Le consentement ne porte plus seulement sur l’acceptation d’un traitement susceptible de mettre en cause la responsabilité professionnelle du médecin, mais il concerne toute la relation de soin. Le consentement procède de la liberté de l’individu et se fonde sur la vérité : vérité du discours, du diagnostic, du pronostic, des possibilités de la médecine, vérité elle-même interrogeable, discutable, toujours incomplète.
Jusqu’à quel point peut-on affirmer un pronostic ou l’efficacité d’un traitement ? Peut-on parvenir à un choix partagé en vérité par soignant et patient ? Jusqu’à quel point peut-on atténuer l’asymétrie dans cette relation soignante ? Jusqu’à quel point peut-on librement consentir ?
Notre journée abordera les aspects juridiques, philosophiques, médicaux, psychologiques et existentiels et même théologiques, soulevés par la notion de consentement.
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