[En ligne] Regards sur la collection de vases grecs d’un artiste, Auguste Rodin - Institut national d'histoire de l'art (INHA)

Rodin posa un regard d’artiste sur les vases grecs qu’il copia dans les livres puis, dès 1893, collectionna avec boulimie et passion, jusqu’à sa mort en 1917. Mais d’autres regards se sont posés et se posent encore aujourd’hui sur ces objets du passé : ceux de l’archéologue, de l’antiquaire, du collectionneur ou du restaurateur. Différentes lectures peuvent être proposées et croisées pour parler de cette collection unique par son nombre, constituée dans un moment particulier de l’histoire des fouilles et de la circulation des œuvres d’art. Rodin fit des vases grecs des objets à part dans sa gigantesque collection d’antiques, pour certains exposés dans son musée personnel à Meudon puis à l’hôtel Biron. Le vase antique devint une de ses obsessions majeures dont il s’empara dans son art du dessin comme dans sa sculpture. Assimilé au corps de la femme, le vase devint dans les assemblages le matériau même de son œuvre.

Intervenante
Bénédicte Garnier (musée Rodin)

À propos de ce séminaire

Le vase grec est depuis le xviiie siècle au moins un objet d’étude central de l’histoire de l’art antique; il a été représenté, dessiné, photographié, réuni en séries au sein des collections privées et publiques, et publié en corpus de plus en plus raisonnés dans la littérature scientifique. À l’heure du numérique, les images de la céramique grecque sont toujours parmi les plus présentes dans les bases de collections ou de recherche; un vase, avec ses multiples images qui se déploient dans la profondeur, est pourtant un objet particulièrement compliqué à représenter. Ce séminaire souhaite interroger la manière dont on peut, aujourd’hui, aborder ces œuvres et leurs images, en prenant en compte leur insertion dans des corpus physiques et numériques. Il s’agit donc de recontextualiser l’image non seulement au moment de sa création et de sa réception antique, mais aussi dans les conditions de son étude aujourd’hui. Chaque séance mensuelle sera organisée autour d’un invité et d’une collection, à partir de l’analyse d’exemples emblématiques.

En partenariat avec l’École des hautes études en sciences sociales, l’UMR 8210 Anthropologie et histoire des mondes antiques (ANHIMA) et l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne

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