Avec Perle Palombe Mise en scène Mirabelle Rousseau Dramaturgie Yannick Boucquard & Muriel Malguy Scénographie James Brandily Lumières Iris Julienne Création sonore Kerwin Rolland assisté de Matthieu Choux Costumes Brice Wilsius Régie générale Victoire Sébrier Machiniste Maxime Papillon
Le T.O.C. initie une création autour du Journal de Mireille Havet, écrit entre 1915 et 1930. Cette œuvre secrète, redécouverte en 1995, dévoile une personnalité extrême, qui affirme son homosexualité, son goût pour les voyages, la drogue et les fêtes du Paris des années folles. Le récit autobiographique devient cet “enfer préventif” dans lequel une langue acérée, entre euphorie et désespoir, témoigne d’une trajectoire et d’une époque damnées, mais résolument libres et modernes.
Mireille Havet [de Soyecourt] (née à Médan, le 4 octobre 1898 - † à Montana, en Suisse le 21 mars 1932). Ses amis, Paul Fort, Guillaume Apollinaire (qui l’appelait la « petite poyétesse »), Colette, Edmond Jaloux, Natalie Barney et Jean Cocteau, favorisèrent la publication de ses poèmes (dans “Les Soirées de Paris”, 1914 ; “Le Mercure de France”, 1916), de ses contes fantastiques, La Maison dans l’œil du chat (G.Crès, 1917) et d’un roman à clé : Carnaval (Albin Michel, 1923). Ce qu’ils ignoraient, c’est que Mireille Havet rédigea de 1913 à 1929, un extraordinaire et monstrueux Journal, dans lequel elle décrit sa « vie de damnation », une vie d’attente, de songe et d’outrance, une vie aimantée par son « goût singulier » pour l’amour des femmes et des stupéfiants. Le fin critique Edmond Jaloux – évoquant sa brève existence et celles de Jacques Vaché, Raymond Radiguet, René Crevel, Emmanuel Faÿ et Jacques Rigaut – les réunissait dans une même génération littéraire qui, « refusant les conditions communes du monde, se jetèrent dans une aventure de caractère absolu, qui les conduisit à une mort précoce ».
Source : Open Agenda
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