LES PLATEAUX DE LA FONDATION KORIAN POUR LE BIEN-VIEILLIR
Mal nommer les choses, c’est ajouter au malheur du monde”, écrivait Camus. ”Papy”, ”3e âge”, “dément”, “grabataire”, “Alzheimer”, ”Placer en institution”, ”Inutiles”, … Souvent, les mots utilisés pour désigner le monde de la vieillesse sont approximatifs, réducteurs, voire inappropriés. Ils signent des représentations négatives de l’âge. Ils témoignent de la gêne face au vieillissement. Ils montrent le défaut de conscience devant la seniorisation de la société. Ces raccourcis sémantiques, ces reprises mal comprises des termes médicaux, ces maladresses de langage, ce mépris à peine caché, cette novlangue technocratique, exprime fort bien la difficulté de saisir la transformation culturelle et sociale que porte la nouvelle donne démographique. Surtout, cela prouve la permanence d’une peur d’une partie de la société, et des décideurs, devant l’âge qui avance. Partant de ce constat, la Fondation Korian pour le Bien-Vieillir avait lancé une étude pour identifier les champs sémantiques utilisés pour parler des personnes âgées et pour savoir quels termes il était préférable d’utiliser pour donner davantage de valeurs positives à la vieillesse afin que les “mots” ne viennent s’ajouter aux “maux”.
Au-delà des mots, c’est bien notre attitude collective face à la transition démographique, notre regard sur l’âge, notre capacité à saisir le potentiel de créativité et de développement porté par la seniorisation de la société qui sont en jeu.
C’est bien une bataille culturelle dont il s’agit. Une démarche inclusive en faveur de tous les âges.
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