Être entendu et reconnu comme victime : le travail de la CIASE, le mouvement #Metoo, ou encore l’écoute des survivants et des proches de l’attaque terroriste du 13 novembre 2015 n’ont cessé ces dernières années de nous révéler la nécessité d’établir ce statut de victime. Le mal ne se répare pas, il se reconnaît.
Mais tous les coupables ne sont-ils pas eux-mêmes des victimes ?
Cette reconnaissance n’implique-t-elle pas dans le droit, comme dans les luttes sociales et historiques actuelles, une tendance au ressentiment, qui fait de l’autre le responsable de tous mes maux et m'ôte par là-même toute responsabilité ? Peut-on individuellement et collectivement, dans le combat contre l’injustice, faire droit aux victimes sans cultiver une position victimaire ?
Intervenants :
Animation : Laurence Mathias, professeur de philosophie et responsable des classes préparatoires de Sainte-Marie de Neuilly
0 Commentaire Soyez le premier à réagir