Du au

De 10h00 à 19h00

Musée D'Art Moderne De Céret

66660 Port-Vendres

10 euros

Le parcours explore la fantaisie et les paradoxes d’une personnalité aux multiples facettes se situant au cœur de la galaxie cubiste. À la fois poète, peintre, critique, romancier et épistolier à l’origine de l’une des plus riches correspondances de son temps, Max Jacob est l’un des premiers soutiens de Pablo Picasso lorsque le peintre arrive à Paris en 1901. Il est également le témoin privilégié de la naissance du cubisme en 1907, puis de l’éclosion du cubisme synthétique auquel lui aussi participe. Aux côtés d’Eva Gouel, de Pablo Picasso et de Manolo à Céret en 1913, l’artiste réalise un exceptionnel ensemble de dessins et de gouaches qui reflètent ses expérimentations cubistes. Artiste prolifique, le poète s’empare du cubisme pictural pour le traduire en littérature. « Le cubisme en peinture est l’art de travailler le tableau par lui-même en dehors de ce qu’il représente [...] ne procédant que par allusion à la vie réelle. Le cubisme littéraire fait de même en littérature, se sert seulement de la réalité comme d’un moyen et non comme d’une fin » écrit-il en 1917.

Recourant aux calembours et à la satire, Max Jacob place sa poésie dans l’aire du jeu pour exprimer ses réflexions sur l’existence. La légèreté et la gravité apparaissent indissociables dans son œuvre comme dans sa vie. L’exposition met en lumière cette dualité propre à l’artiste, en parcourant son rapport au monde du spectacle vivant, mais aussi à l’ésotérisme et à la religion. Grand amateur de théâtre et de cirque, son œuvre reflète le bouillonnement culturel du début du siècle. Animé par une profonde spiritualité, Max Jacob cultive plusieurs croyances astrologiques qu’il fait dialoguer à sa foi chrétienne. Forte de plus de 120 pièces parmi lesquelles plusieurs documents inédits, l’exposition réunit les travaux de Max Jacob et de ses contemporains, de Pablo Picasso à Juan Gris, en passant par Manolo, Jean Metzinger, Marie Laurencin, Jean Cocteau, Marie Vassilieff, Alice Halicka, Serge Férat, ou encore la baronne d’Oettingen. À l’occasion du quatre-vingtième anniversaire de la déportation et de la mort de l’artiste au camp de Drancy, la proposition du musée d’art moderne de Céret présente la vie et l’œuvre de celui qui n’a « jamais poli » son style, entre littérature et arts graphiques, à travers ses collaborations avec les plus grands peintres, poètes, intellectuels et musiciens de son temps.

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