PODE SER, de Leila Ka
« Pode ser » ? Ce qui « peut être », en portugais. Tantôt ballerine, tantôt danseuse hip-hop, Leïla Ka illustre la difficulté d’être soi, de jongler avec ses rôles et ses avatars, a fortiori pour une femme pétrie d’indépendance dans une société qui n’a pas encore remisé le patriarcat au rang de vieille lune. La tension de la combattante, l’élégance de l’artiste, les troubles de l’agressée se télescopent, révélant les facettes et les arêtes d’une identité se cherchant sur la carte ; des brisures corporelles et mentales qui dessinent un solo rageur, avalé comme au sprint.
REPERCUSSIONS, d’Ana Pérez
« Mes pas viennent du flamenco, mon métissage me rappelle d’où je viens et mes goûts sont tout simplement le reflet de ma génération. Aujourd’hui ma danse n’appartient plus à un mouvement précis ». Du Cap Vert à l’Espagne en passant par les Antilles, la trajectoire d’Ana Pérez est riche en résonances et en répercussions. Un puzzle culturel qu’elle entreprend d’explorer avec, comme principal instrument, son pied frappant la scène, rythmant les souvenirs et jouant la musique de son intimité, des palmas latines lorgnant sur le trip-hop.
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