En 2008, une crise financière précipite dans la misère une grande part de la planète. L’impertinent écrivain américain Don De Lillo veut donner corps et voix aux responsables, ceux qui ont joué, et perdu, avec l’économie mondiale.
Le Marteau et la Faucille raconte l’histoire d’un homme, Jerold Bradway, dont nous comprenons qu’il a été trader dans une autre vie, et qu’il vit aujourd’hui dans une prison, un camp aux contours flous, surplombant l’autoroute, passant d’une salle TV au terrain de football des détenus, tous comme lui puissants financiers ayant fait fortune dans les fonds spéculatifs ou marchands d’arts ayant détourné des milliards de dollars. Tous sont là, engoncés dans leur absolue solitude, rendus à l’état d’enfant ou de vieillard, sans plus de pouvoir que celui d'observer les paysages alentours et se remémorer leurs vies perdues, leurs smartphones, leurs pères partis et ces toiles de maître dont ils couvraient leurs murs.
À l’apothéose de l’art de la mise en scène, dans un feu d’artifice théâtral, Julien Gosselin construit un spectacle total et relève le défi de décrypter notre époque. Plus qu’une condamnation des excès du capitalisme financier, ce monologue fulgurant, interprété de façon magistrale par Joseph Drouet, est une réflexion sur la possession, la perte et sur la fragilité des hommes.
L’adaptation du Marteau et de la Faucille est représentée dans les pays de langue française par Dominique Christophe / L’Agence, Paris en accord avec Abrams Artists & The Wallace Literary Agency, New York. Textes publiés aux éditions Actes Sud
DURÉE 1h
Au rayon vert à 20h
Tarifs de 10 à 19€
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