Un cimetière au bord d'une voie de chemin de fer. Au rythme du passage des trains et des croassements de corbeaux, Babeth et Artémise, deux défuntes que le hasard a rendu voisines, s'extraient de leurs bières respectives et bavardent. Elles philosophent sur la vie, la mort, le monde. Babeth râle, elle est à l'étroit dans son « putain » de cercueil, elle fustige sa famille, feu son mari, la démographie galopante... Artémise n'est pas si mal dans cet endroit, elle apprécie le charme de l'Italie, les avions et les trains qui passent. Elles se découvrent, racontent et se racontent leur vie passée, leurs amants... Fernand, que Babeth croit reconnaître dans ce « paquet de ténèbres crochu », tandis qu'Arthémise se remémore le « trapèze laqué de son valeureux nippon ». Tout à coup cet angoissant questionnement : où sont-elles réellement ? Dans une sorte de no man's land ? Et s'il y avait une vie après celle-ci ? « Vita mutatur non tollitur »... La vie change mais ne disparaît pas. Dans un au-delà joyeux, Babeth et Artémise nous emmènent dans une succession de péripéties loufoques par l'absurde et le rire, la pièce nous renvoie à nos propres questionnements. Une ballade à travers les sens de la vie. De René De Obaldia - Par la Cie Art Maniac
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