Présences Vocales est un cycle présenté par le théâtre Garonne, Odyssud, le théâtre du Capitole et éOle. Selon le philosophe et poète Henri Meschonnic, la voix « c’est du corps hors du corps ». Elle est ici idéalement mise en scène par les techniques électroacoustiques qui en révèlent le contenu physique, la libèrent de ses limitations naturelles, engendrant des changements qualitatifs créateurs d’inouï ; avec ce qu’elle a d’impur, de rugosités, dévoilant ses composantes archaïques, sa charge érotique. Techniques différenciées d’échantillonnage pour chacun des cinq chants d’amour sumériens chez François-Bernard Mâche ; sons de synthèse interactifs pour Philippe Manoury. Kaija Saariaho quant à elle, enveloppe le chant d’une partie électronique composée d’éléments vocaux en trois langues et de sons concrets. Pierre Jodlowski enfin, organise sa pièce entre narration (ombre) et poésie (chant), alternance dynamisée par la scénographie ; la musique laisse place aux bruits, aux bruissements et aux souffles.
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