VIVE DEMAIN - UN SPECTACLE DE MARIE PASCALE OSTERRIETH ET MICHÈLE BERNIER - CASINO THEATRE BARRIERE

Après le succès du “Démon de midi” et “Pas une ride!”, Michèle Bernier récidive sous les projecteurs pour clamer son agacement face à la morosité. Un plaidoyer optimiste pour l’avenir à son image, généreux et drôle. “Hier, c’était bien, mais ce sera mieux demain !” Dix ans d’énervement ont abouti à ce “Vive demain !”, véritable cri du cœur de Michèle Bernier : “La seule chose qui était mieux avant, c’est nous, notre jeunesse, l’insouciance. À quoi ça sert de s’énerver contre l’existence du téléphone portable, de l’ordinateur ? Ça ne fait pas avancer le ‘schmilblick’, ça freine. Elles sont là les nouvelles technologies, ça ne sert à rien d’être contre. C’est idiot ! Vivons avec et essayons de faire qu’elles tournent à notre avantage.” Selon l’humoriste, à force de se lamenter sur ce qui n’est plus au lieu d’imaginer ce qui pourrait être amélioré, on finirait par sombrer dans la déprime… Mais elle a quand même des réserves vis-à-vis du progrès, un peu trop au service des hommes : “Souvent ils nous inventent des choses révolutionnaires et magnifiques, mais très compliquées. En électroménager par exemple, nous, on veut un four simple, qui cuit quand on l’allume et qui s’arrête quand on l’éteint. On s’en fout un peu des timers, des bipers etc. On voit bien que ce sont des mecs qui l’ont pensé, parce que ce ne sont pas eux qui s’en servent.” Si la fille du Professeur Choron (cofondateur de Hara-Kiri et Charlie Hebdo) a toujours alterné la scène avec le cinéma et la télévision, elle n’est jamais aussi percutante que sur les planches. Sociétaire des Grosses têtes, sur RTL, elle a joué sept cents fois en quatre ans son premier one-woman-show, “Le démon de minuit”, adapté d’une bande dessinée de Florence Cestac, puis remis le couvert avec “Pas une ride !’ dans lequel elle évoquait le cap de la cinquantaine. Avec “Vive demain !”, écrit avec sa complice et metteur en scène Marie-Pascale Osterrieth, Michèle Bernier revient en grande forme pour représenter ces femmes que la société a tendance à ne plus regarder, mais qui n’ont pas pour autant envie de se faire oublier : “Après tout, je ne suis pas si mal, de toute façon, la mode est au vintage.” Son one-woman-show optimiste, drôle et tendre est un vrai pied de nez à ce monde qui ne l’est pas. Immanquable donc !