Ce projet artistique est né du dispositif « Art et Mondes du travail » initié par le Ministère de la Culture (et de la Communication en 2015), et dont l'ambition est de favoriser la rencontre entre l’art, principalement les arts visuels, et les mondes du travail, c’est-à-dire l’entreprise considérée au sens large avec tous ses acteurs – de la direction aux salariés.
En 2019, c'est l'artiste Mathieu Schmitt et l'entreprise Supralog qui ont été choisis pour réaliser ce projet dans le département. Mathieu Schmitt réalise une résidence au sein de l'entreprise puis propose une restitution de ses travaux au sein de l'eac.
Issu du terrain local, SUPRALOG est une entreprise basée à Antibes qui conçoit, développe et propose des logiciels métiers, applications et plateformes digitales aux services d'entreprises.
Mathieu Schmitt, diplômé de la Villa Arson, École Nationale Supérieure d'Art de Nice, en 2009, joue de au travers du prisme de l'art, de la technique, du multimédia, et de l'électronique. Un théoricien fournit le point de départ de son travail : Heinz Von Foerster, l'un des pères de la cybernétique. Selon lui, constate Mathieu Schmitt, "les systèmes numériques, qui ne laissent plus aucune place à l'erreur, ont fait leur temps". L'artiste aime décaler le point de vue, il s'active d'ailleurs à se faire déborder par ses œuvres. À cette fin, il met en place des dispositifs permettant à ses sculptures d'acquérir une certaine autonomie. Dès lors, dans sa production, des plantes vertes en pot choisissent elles-même leur niveau de luminosité, elles composent des poèmes ou des tableaux, un monumental Ouija communique avec l'au-delà... Maniant la technique avec humour, l'artiste s'en sert comme d'un vecteur permettant l'interprétation du monde. Dans son œuvre, Mathieu Schmitt met sa maîtrise au service de l'incident, de l'accident, il se met ainsi en quête de vivant.
Source : Open Agenda
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