De 18h30 à 13h00
Entrée libre aux horaires d'ouverture de La Maison.
Ce qui est transmis, de génération en génération, se situe hors frontières. Un héritage peut être lourd et difficile à appréhender dans le cadre de la construction de soi. Comment faire coexister deux cultures sans avoir à sacrifier ou faire taire une part de soi-même ? Thierry Falisse tente de résoudre ces questions depuis de nombreuses années. Après un voyage épique, André, le père belge de l’artiste rencontre son épouse coréenne. De cette union, naîtront neuf enfants. Riche de cette histoire, le peintre se construit, imprégné de culture coréenne dans un monde occidental.
Il utilise la couleur comme levier d’émancipation afin d’apprivoiser des gestes plus spontanés et un univers qu’il veut ludique. L’objet de sa recherche est la composante de son identité plurielle, de ses origines personnelles et culturelles.
Il s’inspire notamment de la Minwa, peinture de tradition populaire coréenne au XVIIIe siècle, que les artistes non reconnus par le pouvoir politique en place utilisent pour dénoncer les disparités sociales et railler la classe bourgeoise en toute discrétion, de manière très codifiée. Ainsi, par exemple, le tigre symbolisait l’aristocratie au pouvoir, ou encore le danger, la menace. La pie, perchée toujours plus haut, représentait le peuple, modeste et malin.
Ce sont des symboles qu’on retrouve aujourd’hui dans la peinture de Thierry Falisse, mêlés à des personnages sortis tout droit de son enfance : peluches, robots rappelant Astroboy et les dessins animés des années 80. Ainsi l’artiste tente de faire cohabiter deux univers distincts, afin d’en faire émerger un syncrétisme culturel qui le définit tout en tournant en dérision ses propres fantômes.
Vernissage mardi 8 octobre à 18h30. Galerie Jean Montchougny.
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