Mariée à Thésée, roi d’Athènes, Phèdre est secrètement amoureuse de son beau-fils Hippolyte, et fait tout pour le cacher. Lorsque la mort de Thésée est annoncée, elle se met soudain à croire à la possibilité de cet amour. La tragédie est en marche, et avec elle l’une des plus belles oeuvres de Racine.
Dans cette pièce où la passion amoureuse et le pouvoir sont des sujets prédominants, quelle est la place du désir de la femme ? Qu’est-ce qui est moral, et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Cette adaptation d’Anne-Laure Liégeois nous interroge sur le parcours des femmes à travers les époques et sur la condition féminine. Elle souligne subtilement ce qui, dans la pièce, trahit des biais masculins, comme une curiosité ou une inquiétude devant le désir féminin ou l’expression amoureuse.
Anne-Laure Liégeois aime tout autant travailler le répertoire classique que les textes contemporains. Après avoir mis en scène Dom Juan, cette grande amatrice de littérature met en scène Phèdre : deux pièces reliées, par ce qu’elles explorent sur le rapport sexué. Avec son parcours en tant que femme, elle interroge la figure de Phèdre, le désir féminin et l’amour.
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